UMT CORSAIRE Bio

Chapô

​​Transition agroécologique, innovation, Occitanie, reconception​ 

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Photo d'un champ de blé en épi
Contenus

Unité Mixte Technologique CORSAIRE Bio pour COncevoiR des systèmes agri-alimentAIREs Biologiques au service de la transition agroécologique et de la souveraineté alimentaire​ 

En résumé

​​​Dans la transition vers des modèles agri-alimentaires durables, l’agriculture biologique (AB) a un rôle central à jouer. L’UMT CORSAIRE Bio contribuera à l’essor de l’AB en travaillant sur la re-conception des systèmes agri-alimentaires selon une logique agroécologique territorialisée. Son programme s’articulera en trois axes visant à : 

  1. ​améliorer la productivité, durabilité et résilience des systèmes de production biologiques en mobilisant la gestion des ressources génétiques et les principes agroécologiques à l’échelle de la parcelle et de l’exploitation, 

  2. ​consolider l’ancrage territorial des systèmes agri-alimentaires biologiques, par la mise en synergie des dynamiques de production végétale et animale, mais aussi de production et de consommation des denrées, 

  3. ​développer des méthodologies et des formations au service de l’accompagnement des transitions agri-alimentaires. 

​L’unité de lieu entre les équipes d’INRAE UMR-AGIR et d’ITAB permettra de mettre en synergie les projets en cours, d’optimiser leur capitalisation, et d’incuber de futurs projets et des formations. L’ancrage du programme dans le territoire de l’ancienne région Midi-Pyrénées assurera la mobilisation d’une pluralité d’acteurs et alimentera des dynamiques concrètes, ainsi que la mise en lien et le renforcement mutuel entre lesdites dynamiques et d’autres initiatives territorialisées à l’échelle nationale et européenne.​​ 

Contexte et enjeux

​​L’agriculture biologique (AB) a un rôle central à jouer dans une dynamique de transition globale vers des modèles agri-alimentaires durables (Eyhorn et al., 2019, Fig. 1) et résilients. Néanmoins, bien que les principes de l’AB édictés par IFOAM (2020) se rapprochent des principes agroécologiques, certains systèmes en AB se contentent de substituer des intrants chimiques par des intrants organiques, sans opérer la reconception nécessaire pour une mise en œuvre de l’ensemble des principes de l’agroécologie (Hill et MacRae, 1996). Cela amène à certains systèmes en AB qui peuvent être qualifiés de “conventionnalisés” (Darnhofer et al. 2010). De telles logiques, ancrées dans le régime agri-alimentaire dominant, questionnent la productivité à long terme, la durabilité et la résilience des systèmes agri-alimentaires biologiques face aux aléas environnementaux (ex. dérèglement climatique, émergence d’agents pathogènes) et socio-économiques (ex. baisse de la consommation de produits biologiques liée à l’inflation, augmentation des prix des intrants et de l’énergie), comme le montre la crise que traverse l’agriculture biologique depuis 2021 et le mouvement de déconversion des fermes observé depuis 2022.  

Objectifs du réseau et axes de recherche

​​L’UMT CORSAIRE Bio contribuera à l’essor de l’AB en travaillant sur la re-conception des systèmes agri-alimentaires selon une logique agroécologique territorialisée. Son programme s’articulera en trois axes visant à : 

  1. ​améliorer la productivité, durabilité et résilience des systèmes de production biologiques en mobilisant la gestion des ressources génétiques et les principes agroécologiques à l’échelle de la parcelle et de l’exploitation, 

  2. ​consolider l’ancrage territorial des systèmes agri-alimentaires biologiques, par la mise en synergie des dynamiques de production végétale et animale, mais aussi de production et de consommation des denrées, 

  3. ​développer des méthodologies et des formations au service de l’accompagnement des transitions agri-alimentaires. 

​L’unité de lieu entre les équipes d’INRAE UMR-AGIR et d’ITAB permettra de mettre en synergie les projets en cours, d’optimiser leur capitalisation, et d’incuber de futurs projets et des formations. L’ancrage du programme dans le territoire de l’ancienne région Midi-Pyrénées assurera la mobilisation d’une pluralité d’acteurs et alimentera des dynamiques concrètes, ainsi que la mise en lien et le renforcement mutuel entre lesdites dynamiques et d’autres initiatives territorialisées à l’échelle nationale et européenne. 

​​Livrables prévus :

  • ​Synthèses, fiches techniques et webinaires présentant les types génétiques utilisés par les agriculteurs dans leurs systèmes de productions végétales et animales biologiques, et incluant des témoignages sur les motivations, trajectoires, les freins et les leviers à leur utilisation. 

  • ​Résultats d’évaluation des types génétiques utilisés en systèmes de production végétale et animale biologiques sur des critères adaptés à leur multi-performance, basés sur des scénarios co-conçus et/ou des résultats d’expérimentations (en station et/ou en ferme) et sur des études de cas en ferme. 

  • ​Co-conception et co-validation de critères de sélections pertinents pour l’AB et propositions d’implications pour les programmes de sélection génétique associés. 

  • ​Fiches techniques et webinaires présentant les conditions d’émergence (motivations, trajectoires, freins et leviers) de systèmes de productions végétales et animales biologiques agroécologiques (e.g. fermes spécialisées ayant réintégré de l’élevage, associations de cultures, polyélevage), incluant des témoignages d’acteurs ; 

  • ​Exemples de systèmes de production végétale et animale biologiques agroécologiques évalués selon des critères adaptés à leur multi-performance, basés sur des scénarios co-conçus et/ou des résultats d’expérimentations en station et/ou en ferme ; 

  • ​Fiches techniques traitant spécifiquement de certaines pratiques et technologies (e.g. gestion innovante des adventices). 

  • ​Inventaire des connaissances sur les systèmes ABC en place chez les agriculteurs ; 

  • ​Témoignages, scénarios et trajectoires de transition vers de systèmes ABC ; 

  • ​Valorisation des connaissances élaborées sous la forme d’un “Recueil des connaissances autour de l'ABC”. 

  • ​Fiches décrivant les impacts de pratiques de circularité par ex. l’utilisation du digestat de méthanisation en agriculture biologique ; 

  • ​Scénarios types décrivant des systèmes agri-alimentaires circulaires mobilisant culture, élevage et méthanisation dans une logique de circularité ; 

  • ​Des webinaires présentant des cas emblématiques de systèmes agri-alimentaires fonctionnant de manière circulaire. 

  • ​Un cahier des charges pour la contractualisation entre acteurs dans les filières émergentes ; 

  • ​Une cartographie des liens entre PAT et AB ; 

  • ​Des fiches décrivant des filières et des territoires ayant permis de renforcer la reconnexion entre production et consommation ; 

  • ​Des webinaires présentant des cas emblématiques de filières. 

  • ​Des fiches sur la conduite des cultures mineures ; 

  • ​Des fiches sur la manière d’organiser une distribution équitable de la valeur dans des filières de cultures mineures orientées vers la restauration collective (cantines scolaire) ; 

  • ​Des webinaires présentant des cas emblématiques de passage à l’acte. 

  • ​Article et rapport sur la production de données probantes issues de la pratique ; 

  • ​Article et rapport sur la mise en pratique des données probantes issues de la pratique ; 

  • ​Article et rapport sur une méthode de conception pragmatique. 

  • ​Développement / Utilisation de jeux sérieux ; 

  • ​Modules de formation pour le Campus de l’Agroécologie et des Transitions sur (détaillés sur axes A et B), les nouvelles méthodes d’accompagnement à la transition (tâche C1) ; 

  • ​Création d’une école internationale des acteurs de l’innovation ouverte en agroécologie. 

​En revanche, il apparaît que lorsque l’AB met en œuvre les principes et pratiques agroécologiques, sa productivité, sa durabilité et sa résilience s'améliorent. C’est ainsi que la diversification à l’échelle de la parcelle (ex. cultures associées) et du système de culture (rotations diversifiées) permettrait de réduire le différentiel de production avec l’agriculture conventionnelle à moins de 10% (Ponisio et al. 2015). De même, utiliser les animaux pour leur fonction de recyclage dans le système alimentaire évite la compétition avec l’alimentation humaine (Gaudaré et al., 2021) et a un effet bénéfique tant sur le bouclage des cycles des éléments nutritifs que sur la sécurité alimentaire.  

​Forts de ces constats, les travaux de Barbieri et al. (2021) suggèrent qu’une massification de l’AB serait possible, même avec le facteur limitant de la disponibilité en azote pour la fertilisation des cultures, en la combinant avec un changement des régimes alimentaires, notamment un meilleur équilibre entre protéines végétales et animales. Cela suppose néanmoins une production de connaissances et d’innovations renouvelée au service des systèmes agri-alimentaires biologiques et de l’accompagnement des transitions vers l’AB, en encourageant, par exemple, l’expérimentation à l’échelle de la parcelle voire de la ferme en complément des expérimentations analytiques en micro-parcelles (Kravchenko et al. 2017), ainsi que la création et l’animation d’arènes démocratiques et d’actions collectives au sein des territoires (Hazard, 2023).  

​Un déploiement important de l’AB reste donc possible, mais il requiert des changements sur trois dimensions : 

  • ​Amélioration de la productivité, durabilité et résilience des systèmes de production en AB, via une reconception basée sur des principes (notamment diversification, circularité et recyclage, efficience) et sur des pratiques agroécologiques ;  

  • ​Transition des systèmes agri-alimentaires vers des changements de régimes alimentaires et des filières plus territorialisées, qui puissent stimuler, à leur tour, les pratiques de diversification, de circularité et de recyclage au sein ou entre des systèmes de production ; 

  • ​Changements dans les structures, l’organisation et les compétences des acteurs impliqués dans l’accompagnement de cette transition, ceci en harmonisant des changements méthodologiques dans la recherche, la R&D, l’organisation du conseil, la structuration des filières, et la formation.​  

Rôles de l’ITAB dans le réseau

  • Co-pilotage de l’UMT Corsaire Bio en partenariat avec INRAE

Administratif du réseau

Structure chef de file du réseau

ITAB et INRAe

 

Date de création 

​​2025 - 2030​ 

 

Financé par 

 

 

En partenariat avec

INRAe (institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) https://www.inrae.fr/ UMR AGIR​ https://agir.toulouse.hub.inrae.fr/

Picto projet démarré

État du réseau

Démarré


 

Picto projet échelle régionale

Échelle

Régionale