Santé globale en élevage, bien-être des animaux & des éleveurs
Santé animale, bien-être animal, conversion, antibiotiques, ruminants, bovins lait, monogastriques, porcs, volailles
Dans un contexte d’évolution des attentes sociétales, les questions de Santé Globale et de bien-être animal ont été remises au centre du débat par la vague de conversion bio de 2016-2019, par la mise en œuvre du règlement bio européen UE 2018/848 et enfin, du fait du développement de résistances aux antibiotiques et les plans Eco-antibio en découlant (2012-2016, 2017-2021, 2023-2028). L’ITAB s’est fortement impliqué sur ces thématiques à enjeu chez les ruminants tout comme chez les monogastriques (porcs et volailles notamment ).
Les mesures préventives, pratiquées historiquement pour les bovins laitiers en AB, se sont aussi imposées en élevage conventionnel comme une démarche nécessaire en complément à l’antibiothérapie. C’est autour de la question des Approches Complémentaires en Santé Animale que s’est construit le projet régional ACSA2 (2022-2024).
Les questionnements de bien-être animal autour des pratiques de castration des porcelets et de l’élevage de porcs mâles non castrés (difficultés techniques, valorisation des carcasses) sont adressés par le projet FARINELLI (2020-2024).
Deux autres sujets en lien avec des considérations éthiques sont travaillés : (i) l’élevage de souches de volailles à double fins (projet PPILOW, 2019-2024), c’est-à-dire de souches génétiques permettant un compromis entre les performances de production d’œufs et de productions de chair des volailles, et (ii) la question de la valorisation des veaux laitiers.
L’ITAB collabore avec de nombreux partenaires français et européens sur ces thématiques : les éleveurs, les instituts techniques d’élevage IDELE-IFIP-ITAVI, l’INRAE et des instituts de recherche d’autres pays d’Europe, des acteurs économiques, comme Forebio et Biodirect, et diverses entreprises de l’aval ; enfin des vétérinaires, ou des pharmaciens.
L’année 2023 a été riche, avec la finalisation de projets phares tels que FARINELLI, pour lequel un webinaire de fin, organisé par l’ITAB, Forebio et la FNAB, a réuni près de 80 participants (replay disponible). Ces travaux ont permis d’établir des recommandations quant à l’élevage de porcs mâles non castrés, permettant ainsi de réduire le risque d’odeur désagréable de la viande, un facteur déterminant pour le développement de ce type d’élevage en France. Côté ruminants, un atelier a été organisé sur « la santé des vaches laitières garantie par une bonne conduite du pâturage », dans le cadre du séminaire final du projet ACSA2 : bilan enthousiaste de la cinquantaine d’éleveurs y ayant assisté. Le lien Pâturage-Santé en bovins lait y a été rappelé. Il concourt à la robustesse de troupeaux laitiers et participe à la forte réduction du recours aux antibiotiques.
Enfin, face au chiffre de 83% des veaux laitiers mâles quittant la filière bio, un « arbre d’exploration des connaissances » a permis de schématiser une quinzaine de leviers à une meilleure valorisation de ceux-ci. Le Diagnostic Socio-technique sur ce sujet a aidé au dépôt d’un projet CASDAR Démultiplication, début 2024.
