Tuta PI
Tuta absoluta, tomate, protection biologique, protection intégrée, auxiliaire de culture.

Tuta PI : Recherche et intégration d’une protection biologique contre Tuta absoluta, ravageur invasif de la tomate
Descriptif du projet
Enjeux
Le ravageur Tuta absoluta poursuit sa dispersion en Europe (depuis 2006) et sur le territoire national (2008) en attaquant principalement les cultures de tomates, au niveau des tiges, des feuilles et des fruits. Les attaques et les dégâts varient suivant les régions et les mesures mises en œuvre par le producteur : surveillance, techniques culturales, piégeage, protection biologique avec des insectes auxiliaires, voire, dans certains cas, protection bio-insecticide ou chimique raisonnée. Il n’existait pas de solution « miracle » et une combinaison de méthodes souvent coûteuses en temps et en intrants restait indispensable pour la gestion de T. absoluta. Les insectes auxiliaires, qu’ils soient commercialisés ou naturellement présents, étaient au cœur de la stratégie.
Objectifs du projet
Ce projet s’articulait autour de cinq tâches :
- Tâche 1 : Identification et mise en œuvre de moyens physiques et biologiques disponibles pour limiter les populations de T. absoluta ;
- Tâche 2 : Recherche d’autres auxiliaires potentiels de T. absoluta ;
- Tâche 3 : Essais d’efficacité des nouveaux auxiliaires choisis en conditions expérimentales ;
- Tâche 4 : Intégration des nouveaux auxiliaires, dont les parasitoïdes contre T. absoluta, dans les stratégies de protection biologique et de protection intégrée ;
- Tâche 5 : Coordination du projet - Valorisation et transfert des résultats.
Résumé
Des résultats encourageants
C’est dans ce contexte qu’a été développé le projet Tuta PI, dont les résultats se sont avérés encourageants, tant au niveau de l’efficacité des stratégies, que de l’intérêt de travailler sur des parasitoïdes endémiques mieux adaptés à nos conditions, plus performants ou plus faciles à élever. D’une manière générale, au travers des différents essais et suivis sur les parcelles de production en 2011 et 2012, les lâchers de mirides, tels que Macrolophus, ont donné de bons résultats. Leur efficacité de contrôle de T. absoluta a été améliorée avec des lâchers de Trichogramma achaeae. En conditions expérimentales, comme en conditions de production, les combinaisons de moyens ont à chaque fois permis de contrôler les populations de T. absoluta, et de limiter fortement, voire de s’affranchir, de dégâts sur fruits. Dans les serres de production suivies, la présence d’auxiliaires naturels (Dicyphus errans ou Necremnus) a contribué significativement au contrôle de T. absoluta, mettant ainsi en évidence l’importance de l’environnement des serres.
Un des volets importants a consisté à collecter des parasitoïdes endémiques, à les identifier, puis à les tester pour comparer leur efficacité à la référence commercialisée Trichogramma achaeae. Ces collectes effectuées en 2011 et 2012 ont été réalisées chez des producteurs en agriculture biologique (21 parcelles), et ce pour deux principales raisons :
- Leur environnement étant moins perturbé par les traitements, la présence d’auxiliaires naturels est plus importante ;
- D’une manière générale, les producteurs en AB ne font pas de lâchers de trichogrammes du commerce (car peu pénalisés par T. absoluta), ce qui évite de collecter des auxiliaires non endémiques.
Conduire les essais sur les souches et optimiser les stratégies de protection
Ainsi, 115 souches issues des collectes 2011 et du souchier INRA ont été testées en tubes puis, pour les plus efficaces, en cages (au moins44 souches), et enfin en serres expérimentales (au moins 9 souches). Avec des niveaux d’efficacité proches de la référence Trichogramma achaeae, ces résultats étaient encourageants : trois des souches de trichogrammes testées ont présenté une efficacité comparable à celle de la souche commercialisée Trichogramma achaeae qui restera la souche utilisée dans la mesure où elle a fait ses preuves depuis plusieurs années et où son élevage a été optimisé. D’autres travaux visaient à démontrer si, parmi les souches testées, certaines présentaient un compromis plus intéressant que la référence entre : la nouvelle réglementation sur les macro-organismes (espèces françaises) ; les conditions d’élevage ; l’efficacité ; les coûts de production, les possibilités de stockage…
Par ailleurs, la corrélation significativement positive (démontrée en 2012), entre les essais en cages et ceux en serres expérimentales, devait permettre de faciliter l’évaluation des souches collectées en 2012.
Rôle de l’ITAB dans le projet
Co-pilotage du projet avec l’INRA
PRODUCTIONS DU PROJET

État du projet
Clôturé
Administratif du projet
Piloté par
ITAB et INRA
Date de début/Date de fin
2011 > 2013
Financé par
CASDAR et ANRT – Biotop (bourse Cifre)
En partenariat avec
CTIFL, INRA (Sophia, Alénya), Chambre d'Agriculture Bouches-du-Rhône, GRAB, Biotop

Échelle du projet
Nationale