Expérimentation Biosécurité plein-air
Biosécurité, élevage plein air , porc , volaille

Expérimentation biosécurité plein air
Mise en place d’expérimentation d’adaptation à la biosécurité des élevages plein air en filières avicoles et porcines
Descriptif du projet
Contexte
Depuis plusieurs années, la circulation des virus en élevages de porcs et volailles s’accélère et le monde de l’élevage des monogastriques est grandement impacté. Dans l’objectif de limiter les risques d’infection et de transmission des virus, de nouvelles réglementations de biosécurité ont été mises en placevu le jour.
Certaines mesures sont remises en causes par des éleveurs regroupés au sein des syndicats et associations paysannes (Confédération Paysanne, MODEF, Réseaux des CIVAM, de la FADEAR ou encore de la FNAB pour l’agriculture biologique), en raison de la difficulté que présentent leurs applications en élevages plein air ou de ce qu’elles impliquent en termes de transformation des systèmes d’élevage.
Dans les élevages de porcs, le cloisonnement des zones d’élevage par des doubles-clôtures d’1m30 mètre de hauteur, la mise en place de sasSAS sanitaire et d’une marche en avant au sein des parcs des animaux, sont des mesures particulièrement difficiles à appliquer, tant d’un point de vue technique, qu’économique, car ils impliquent des investissements parfois très importants.
Dans les élevages de volailles et de palmipèdes, l’importance des vagues épizootiques liées au virus de l’influenza aviaire depuis 2021 a conduit le ministère à imposer, sur une grande partie de l’année, une claustration obligatoire des animaux empêchant donc la conduite plein air. L’importance et l’aspect incontrôlable des épizooties malgré la claustration obligatoire renforce chez les opposants à cette mesure la conviction de son inefficacité, notamment dans les petits élevages. En effet, entre 2021 et 2022, 1 378 foyers de grippe aviaire ont été détectés en élevage, et 22 millions de volailles ont été mises à mort.
Objectifs du projet
- Conduire une analyse de risque au sein de fermes pilotes et accompagner les éleveurs dans l’appropriation des mesures de biosécurité.
- Évaluer scientifiquement l’efficacité de certaines mesures alternatives de prévention mises en place dans ces élevages.
- Faire connaître et valoriser les mesures jugées pertinentes et efficaces, y compris en proposant des adaptations de la réglementation si nécessaire.
Résumé
Le projet s’est articulé autour de plusieurs axes visant à améliorer la biosécurité dans les élevages plein air, en particulier face aux risques sanitaires :
Analyse de risque : Développement et test d’un outil d’évaluation des risques sanitaires sur 144 fermes pilotes, afin de mesurer l’exposition aux pathogènes et l’efficacité des mesures de maîtrise en place.
Approche réglementaire : Exploration de méthodes alternatives à la réglementation actuelle en matière de biosécurité.
Actions spécifiques par filière :
- Volailles :
- Étude de la fréquentation des parcours par l’avifaune sauvage.
- Suivi de méthodes de compostage à la ferme pour l’hygiénisation des carcasses.
- Production de références techniques et sanitaires pour les petits élevages en plein air.
- Porcs :
- Identification de mesures efficaces pour limiter les risques liés aux sangliers en élevage plein air.
Actions transversales :
- Évaluation de la flore bactérienne des bâtiments comme barrière naturelle.
- Organisation de journées d’échanges entre éleveurs pour co-construire des bonnes pratiques compatibles avec la réglementation.
Rôle(s) de l’ITAB dans le projet
Partenaire : Participation au comité de suivi et sélection du projet ; conception, suivi et analyse des résultats des différents protocoles mis en place
PRODUCTIONS DU PROJET

Etat du projet
Projet en cours - 2023-2025
Administratif du projet
Structure chef de file / Piloté par
FADEAR : Fédération Associative pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural (FADEAR) et DGAL (Direction Générale de l’Alimentation)
Nom/Prénom Chef de projet de la structure
Juliette Sainclair (FADEAR), Karen Bucher (DGAL)
Date de début/Date de fin
Janvier 2023 – Décembre 2025
Financé par
Plan de relance 2022
Pour un coût total de
711 820€

Échelle du projet
Nationale