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Réalisation phare 3 : Améliorer la transposition des connaissances entre Bio & non Bio, exploration méthodologique

Chapô

La question des Synergies entre Bio et non Bio est au cœur du programme inter-institut. Si cette question peut être investiguée sur de nombreuses dimensions (synergies des compétences, des systèmes agricoles, des filières, etc.), les partenaires de Synergies Bio non Bio ont décidé de l’investiguer particulièrement sur la dimension des connaissances au sein de l’objectif opérationnel 1 de l’AE2.

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Problématique

Les partenaires des Instituts Techniques partagent le constat que les références produites sur les systèmes non Bio sont souvent peu adoptées par les agriculteurs bio, et vice versa. Un des objectifs du programme inter-institut Synergies Bio non Bio est donc, à terme, de proposer des clés pour améliorer la production de références de manière à ce qu’elles soient plus transposables entre Bio et non Bio.
Pour comprendre la non-adoption de références, connaissances, ou outils développés sur des systèmes Bio par des producteurs non AB, et vice versa, on peut faire plusieurs hypothèses :

  • La non-adoption de la pratique ou de l’outil ne se fait pas car il existe des freins sociotechniques qui ne dépendent pas du producteur, et que ce dernier n’a donc pas les marges de manoeuvre pour pouvoir adopter la pratique ou, l’outil (exemple : impossibilité de diversifier ses cultures car pas de débouchés proposés par la coopérative agricole). Pour comprendre ces freins sociotechniques qui empêchent ou freinent le changement chez les agriculteurs, INRAE-IDEAS a conçu un outil de diagnostic : le DST.
  • La non-adoption de la pratique ou de l’outil ne se fait pas car elle n’est pas adaptée à l’usage du producteur, non pas que les connaissances ne soient pas pertinentes pour le producteur dans la gestion de son système, mais elle ne répond pas à ses problématiques de travail. A l’inverse du diagnostic sociotechnique qui s’intéresse à l’ensemble des acteurs auxquels le producteur est lié, et aux freins associés, cette approche s’intéresse spécifiquement aux freins à l’échelle du producteur. La méthode mise en place par INRAE-IDEAS est le diagnostic des situations d’usage.

Description des actions mises en œuvre

Pour tester ces méthodes, les partenaires ont mis en place un dispositif d'accueil de stagiaires encadrés en binôme inter-ITA, de 2023 à 2027 :

  • 2023 : Mise en oeuvre d’un DST encadré par ITAB-IDELE.
  • 2024 : Mise en oeuvre d’un DST encadré par ARVALIS-Terres Inovia.
  • 2025 : Mise en oeuvre d’un DST encadré par IFV-CTIFL et mise en œuvre d’un DSU encadré par ITAB-IDELE.
  • L’association d’un DST et d’un DSU par an encadrés par un binôme d’ITA sera prolongé en 2026 et 2027

L’encadrement de ces stagiaires pour mettre en oeuvre ces méthodes revêt cependant des enjeux cognitifs et méthodologiques. En effet, ces méthodes sont issues des sciences sociales auxquelles les collaborateurs des Instituts ne sont pas toujours aguerris.

Résultats déjà produits

Le premier DST en 2023 (ITAB – IDELE) a permis non seulement de produire un diagnostic mais également une note méthodologique sur la manière de s’approprier cette méthode. Les 2 autres stages sur d'autres thématiques techniques et contextes permettront de préciser cette note méthodologique.
Sur le même mode opératoire, le premier DSU en 2025, sera l’occasion de produire un diagnostic (sur la pratique de la monotraite) et une note méthodologique pour s’approprier cette méthode.

Résultats à venir

Le groupe de travail constitué des encadrants des différents stages de Synergies Bio non Bio se réunira à partir de 2025 pour commencer à évaluer la pertinence de ces deux méthodes pour répondre aux problématiques de non-appropriation des ressources, pratiques, ou références d’un système à l’autre. Puis, en 2026 et 2027, le groupe produira une note méthodologique apportant des clés pour améliorer la transposition des connaissances entre Bio et non Bio.

Transformations observées en Intra-ITA

  • Sensibilisation des chefs de projet à l'intégration des sciences humaines et sociales dans les travaux techniques.
  • Meilleure compréhension des enjeux de transposition des références.