Myco3C
Contamination en mycotoxines, blé, maïs, circuit-court, stockage, première transformation
Identifier et limiter les risques mycotoxines dans les céréales produites, stockées et transformées en circuit court
Contexte
La problématique de la contamination des céréales par les mycotoxines se pose aux agriculteurs, quel que soit le mode de conduite et le type d’agriculture. L’opinion publique est de plus en plus sensibilisée à la question des mycotoxines dans l’alimentation, mais avec souvent une association négative entre risque mycotoxines et agriculture biologique (AB). Le débat sur la plus forte (ou plus faible) présence de mycotoxines dans les produits bio est toujours d’actualité. Par ailleurs un questionnement légitime apparaît sur la qualité des produits commercialisés en circuits courts qui n’est que très rarement contrôlée.
Enjeux (Problématique)
Ainsi, produire des données exploitables sur le risque d’occurrence mycotoxique, pour une évaluation des spécificités du système céréalier en AB stockeurs et transformateur à la ferme avec vente en circuit court, est un enjeu important pour contribuer au débat de société bio/conventionnel, et accompagner les agriculteurs vers une amélioration de la qualité sanitaire de leurs produits.
Objectifs du projet
Les données acquises dans le cadre de l’utilisation de variétés anciennes (avec des interrogations sur leur plus forte rusticité, résistance ou tolérance aux maladies), associées à des pratiques proches de l’agroécologie, permettront d’apporter des éléments de réponse quant à la sensibilité de ces systèmes de production en circuit court au risque de contamination par des mycotoxines. Cela permettra de sensibiliser les agriculteurs à la problématique et de leur proposer des recommandations et finalement, le consommateur pourra disposer de meilleures garanties sur les niveaux de contaminations en mycotoxines.
Résumé
Le projet s’intéresse à la maîtrise de la contamination en mycotoxines des grains de blé et maïs stockés à la ferme dans des exploitations en circuit court, majoritairement en Agriculture Biologique (AB), en intégrant les contaminations au champ et le devenir des mycotoxines en première transformation (meunerie, semoulerie, fabrication de pâtes et de pain).
En déterminant dans quelle mesure les contaminations en champignons mycotoxigènes et en mycotoxines présentent des profils particuliers (en quantité et qualité) dans ce système court de production céréalière, le projet propose de croiser les données de contamination avec les itinéraires techniques et technologiques, tout au long de la chaîne. Cela permettra d’évaluer les risques spécifiques qui pourraient être associés à la diversité des pratiques agronomiques par ces agriculteurs (utilisation de variétés de populations ou lignées pures, rotations plus ou moins longues, quantités et qualités d’intrants variables, etc.), aux modes de stockage des grains et aux technologies utilisées pour la mouture et la transformation des farines.
Il s’agira finalement d’établir et communiquer des recommandations auprès des acteurs actuels et futurs, pour augmenter le niveau de qualité sanitaire des céréales et leurs produits transformés pour l’alimentation humaine, dans ce contexte agricole particulier en plein essor.
L’action 1 est basée à la fois sur des analyses de mycotoxines et de mycoflores toxinogènes dans des échantillons de grains et sur la confrontation des résultats avec l’enregistrement des pratiques de culture, de stockage et de première transformation, en considérant trois filières : blé tendre, blés anciens de pastification (blés poulards : Triticum turgidum L. subsp. turgidum), maïs populations (maïs Grand Roux Basque et autres). Les mêmes lots de grains seront suivis du champ au produit transformé.
L’action 2 repose sur des expérimentations à échelles pilotes en post-récolte permettant de comparer directement certains facteurs, de prendre en compte toutes les formes de mycotoxines et de travailler avec des teneurs en mycotoxines observables jusqu’aux produits finaux.
L’action 3, quant à elle, assure la valorisation, le transfert et la communication des résultats auprès des acteurs concernés et va contribuer à garantir une bonne qualité sanitaire des produits issus de ces blés et maïs (farines, semoules, pains, pâtes).
Rôle(s) de l’ITAB dans le projet
- Coordination et gestion globale du projet; coordination de l’action 1 et mobilisation de parcelles.
- Contribution à l’analyse des données.
- Valorisation et transfert auprès des producteurs en agriculture biologique via ses supports de communication et formation.
Etat du projet
Projet cloturé
Structure chef de file / Piloté par
Itab
Nom/Prénom Chef de projet de la structure
Rodolphe Vidal
Date de début/Date de fin
Sept 2020 > Aout 2023
Financé par
Casdar IP, fondation Bjorg
Pour un coût total de
843 043 €
ACTA https://www.acta.asso.fr/
INRAe (UR MycSA et UMR SPO), https://www.inrae.fr/
BLE (Biharko Lurraren Elkartea)
Agribio04, http://www.bio-provence.org/Agribio-04
Haute Loire Biologique, http://www.auvergnerhonealpes.bio/qui-sommes-nous/haute-loire-biologique/
AgroBio Périgord http://agrobioperigord.fr/
EI Purpan https://www.purpan.fr/
INEOPOLE Formation, http://www.ineopole-mfr.com/
IUT Auch, https://iut.univ-tlse3.fr/accueil-iut-tlse-3-auch
ENILIA-ENSMIC, http://enilia-ensmic.fr/